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l’Intelligence Artificielle (IA)

Introduction

Pour tout vous dire, ça fait plus d’un an que je désire écrire un blog sur l’Intelligence Artificielle (IA). Encore faut-il non seulement surmonter certains de mes préjugés mais aussi, en connaître davantage sur cette « chose » qui s’amplifie.

C’est le destin qui a mis sur ma route une rencontre, à mon avis, exceptionnelle entre 3 personnes authentiques et dignes de mention; soit Soren Gordhamer qui rend possible des « rencontres au sommet » comme celle-ci par le biais de son entreprise Wisdom 2.0; Jon Kabat Zinn professeur émérite de médecine et important contributeur à la diffusion de la « méditation de la pleine conscience », titulaire du programme de la Réduction du Stress basé sur la Pleine Conscience et Yuval Noah Harari , professeur historien, philosophe et auteur à succès de Sapiens, Homo Deus, 21 leçons pour le XXIe siècle, Instoppable Us et de Nexus : Une brève histoire des réseaux d’information, de l’âge de pierre à l’intelligence artificielle. Il est considéré comme l’un des intellectuels publics les plus influents au monde aujourd’hui.

Alors je vous fais part ici de certains moments de cette conversation en tâchant de sélectionner ce que ces trois collègues ont dit, en n’y ajoutant d’autres commentaires, d’autres faits qui appuient leurs propos tout en respectant leur opinion et leur savoir. Vous pouvez écouter ce trialogue (en anglais seulement) à l’adresse suivante : youtube.com/watch?v=7r5lw3jPrUk.

Au commencement : l’IA

Tout d’abord j’ai été frappée du fait que le terme « Intelligence artificielle » (IA) ou en anglais « Artificial Intelligence » (AI) ait été créé en 1955 par John McCarthy1 (É-U) qui la définissait comme : « la science et l’ingénierie de la fabrication de machines intelligentes, en particulier de « programmes informatiques intelligents. » Le terme et sa définition ne sont donc pas nouveaux.

Dans les faits on pourrait définir l’IA comme un outil ou un moyen interposé entre nous les humains et notre réalité, c’est une autre façon d’appréhender mais indirectement notre monde réel.

Les défis face à l’IA

Un des défis que nous avons aujourd’hui, est que l’information arrive si rapidement, que lorsqu’une personne entend ou lit quelque chose de transcendant sur les médias sociaux, elle passe illico au sujet suivant, si bien que la sagesse, la compassion et l’enseignement que contiendrait cette information ne sont pas toujours « téléchargés» en elle parce que les algorithmes numériques tendent toujours à tenir l’utilisateur ou l’utilisatrice en haleine et de les rediriger instantanément sur un autre sujet.

Au fur et à mesure qu’ils deviennent de plus en plus dominants, de manière croissante, les réseaux et les systèmes de base du monde sont gérés et réparés par l’IA. D’ailleurs, il faut savoir que lorsqu’on pense à l’IA, il ne s’agit pas d’un scénario hollywoodien où un grand ordinateur unique essaie de prendre le contrôle du monde et de détruire les humains.

Les différences entre analogique et numérique

Ceci nous amène à la différence entre l’analogique (re : organique) qui s’apparente aux êtres humains et le numérique qui se rapporte à ce qui est inorganique; par exemple, l’IA.

Nous les humains avons besoin de temps pour nous reposer, pour digérer et pour dormir, alors que les algorithmes et les ordinateurs sont toujours en activité. Ils n’ont pas besoin de ces cycles.

Tableau du fonctionnement des IA

Ce n’est pas comme les milliards de bureaux d’IA qui prennent de plus en plus de décisions autour de nous dans les médias sociaux, dans les banques, dans les armées, dans les gouvernements.

Ce qui est essentiel pour l’IA, c’est qu’elle soit toujours allumée. Ce sont toujours des êtres humains qui gèrent les grands médias sociaux tels que Twitter, Face book, YouTube… Mais la gestion quotidienne : ce qu’il faut nous montrer, les décisions sur ce qu’il faut nous recommander sont de plus en plus souvent prises par des algorithmes.

Le blâme pour toutes sortes de tragédies est souvent initié par des gens qui ne prennent jamais la responsabilité de ces calamités alors qu’ils sont à blâmer. Personne n’est responsable du côté humain de certaines catastrophes. Bien sûr que non… Mais attendez un instant! Qui donc a créé cette IA si ce ne sont pas les humains?…,ET QUI la propulse encore? Les humains.

Les créateurs de l’IA essayeraient constamment de rejeter le blâme sur les humains et disent « ce sont les utilisateurs », les utilisateurs (humains) ont créé cette « vidéo haineuse » ou cette « théorie du complot.

« Qu’est-ce que vous voulez de nous? » disent les initiateurs. « Voulez-vous que nous censurions nos contenus? »

« Non, nous voulons simplement que vous preniez la responsabilité de ce que font vos algorithmes. Le problème est que votre algorithme a décidé de montrer ces vidéos haineuses et les a recommandées. »

Des conséquences malencontreuses

Dans ce trialogue on a souvent fait référence à la course à la présidence aux États-Unis de 2024 dont nous avons tous été témoins de près ou de loin entre Kamala Harris (démocrate) et Donald Trump (républicain).

C’est la « méthode Trump » qui prévaut. Des commentaires malveillants répétés ad nauseam sur des cibles spécifiques. Souvenez-vous, Trump était en Pennsylvanie en même temps que Kamala Harris -le 4 novembre 2024 durant la campagne à la présidence-. Trump aurait dit et répété que Kamala Harris était une « bitch2 ».

Certaines personnes dont le cerveau -ici les partisans de Trump- est habitué à entendre de tels propos haineux et malfaisants se les enregistrent en boucle; c’est comme une drogue -encore et encore, automatiquement et se les répètent dans leur cercle d’amis ou même à la maison où ils deviennent de plus en plus enragés. Ils peuvent même dans leur colère aveugle, sacrifier un membre de leur famille persuadés que ce dernier est un traître, un fautif ou un sale personnage.

Non seulement plusieurs Américains ne connaissaient pas Kamala Harris mais ils n’écoutaient pas non plus ce qu’elle avait à offrir au peuple américain! …Ils la démonisaient de facto et les gens de leur entourage faisaient pareil. Eux aussi profèrent constamment ces injures dont leur cerveau est saturé, des insultes, les mêmes bêtises, les mêmes méchancetés et les déversent sur une cible, habituellement une personne non seulement qu’ils ne connaissent pas mais qu’ils ont catégorisée comme « démoniaque », alors qu’au final cette personne n’y est pour rien. Ils déversent leur trop plein de haine sur cette cible.

Ainsi la haine se propage entraînant avec elle des drames dont celui de Donald Trump qui a eu une enfance et une adolescence pénibles3, et qui s’est fait laver le cerveau par une personne méprisante et trop sévère (son père) sans ne s’être jamais arrêté pour réfléchir et s’apercevoir que son père, une personne enragée comme beaucoup d’autres qui sont pris dans leur propre enfer, détruisait sa famille, brisait son fils comme d’autres leurs couples, leurs amitiés, des liens qui avant allaient très bien avant cette intrusion.

À force d’entendre le même discours, ces mêmes paroles méchantes s’infiltrent dans les veines, la tête et le cœur de nos congénères et bouleversent leurs vies, anéantissent notre discernement et finalement étouffent notre amour, nos liens familiaux et nos amitiés.

Les humains donnent aux algorithmes des objectifs généraux parmi lesquels « l’augmentation de l’engagement des utilisateurs ». Puis ensuite, les algorithmes de leur côté, expérimentent et découvrent -ce qui n’est pas nouveau, nous le savions déjà depuis longtemps (cf pensez aux autocrates de ce monde passé et présent, Staline en Russie, Hitler l’Allemagne nazie, Mussolini en Italie, l’Espagne sous Franco, Pinochet au Chili…)- que le moyen le plus facile « d’engager quelqu’un », d’attirer son attention, est d’appuyer sur trois boutons principaux qui sont :

1. La « haine » ( : sentiment d’hostilité très profonde envers une personne qu’on connaît ou qu’on ne connaît pas) ou/ et
2. La « peur » ( : crainte, sentiment d’insécurité, appréhension diffuse) ou /et
3. La « cupidité » ( : volonté de s’enrichir à tout prix), ou/et la « concupiscence » (la tendance à vouloir profiter pleinement et gratuitement des biens matériels des autres qui ont travaillé avec ardeur pour en arriver à ce stade de leur vie, ) comme si tout cela leur était dû. Auxquels peuvent s’ajouter la convoitise et la jalousie.

C’est pourquoi l’IA inonde les plateformes des médias sociaux avec de plus en plus de contenus qui appuient sur ces boutons. Les gens deviennent esclaves de leur téléphone cellulaire. Ça sonne! On m’envoie des publicités (des articles ciblés, des traits d’humour des photos de mes copains ou pas… des algorithmes ont ciblé mon profil) donc « Je suis ». Nous nous définissons par le nombre de sonneries et de publicités, articles ciblés exprès pour nous. Nous sommes « scotchés » à nos écrans, comme hypnotisés, accrocs. Et…ce n’est pas bon pour personne.

L’autre grande question est : « Comment engager les gens? » La réponse : « Montrez-leurs une vidéo ou un clip de « haine ». Répétez et répondez avec des commentaires haineux.

Il est très facile d’engager l’esprit, mais c’est différent d’engager l’esprit avec notre réalité. Alors comment engageons-nous l’esprit avec notre réalité?

À l’ère de l’IA, la question de la conscience devient plus importante que jamais parce que nous avons de grandes questions comme « Qu’est-ce que l’IA? », deviendra-t-elle consciente et que se passerait-il alors? C’est aussi le plus grand mystère de la science.

Il existe de nombreuses définitions de la conscience. La définition qui a semblé la plus utile à notre trio est la suivante : « la conscience est la capacité de souffrir ». La souffrance c’est le rejet de la réalité, la souffrance survient lorsque l’esprit ressent cette sensation et dit : « je ne veux pas que cela soit. » Même si cela est.

C’est peut-être aussi la plus grande énigme de la science: « Qu’est-ce que la conscience et d’où vient-elle ? »

Cette souffrance va de la douleur personnelle à des guerres entre nations. Par exemple, ce qui s’est passé pour les Palestiniens à Gaza, c’est comme si on disait : « Nous voulons que ces millions de personnes, (ici les Palestiniens), ne soient pas là ». Il y a quelque chose d’irréel. L’esprit réagit. Même si cela se passe devant nos yeux. « Je veux que cette évidence n’existe pas. »

La guerre entre Israël et Gaza commence avec l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, et se poursuit avec des bombardements israéliens dans la bande de Gaza4. Le 4 février 2025, Nétanyahou est à Washington pour parler de la 2ème phase du cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Et le président Trump lance l’idée de faire de Gaza une « Riviera orientale! »…

Et puis, si on considère la santé mentale des adolescents aux États-Unis et qu’on examine les statistiques, en particulier sur TIK TOK et Instagram, il est très difficile de dire que cela a eu un effet positif sur la qualité de leur santé mentale.

Lorsqu’ils passent du temps sur ces plateformes, force est de constater que les adolescents, en particulier les adolescentes, sont à la recherche d’un sentiment d’appartenance et de connexion. Un des membres de notre trio dit : « Par exemple, si vous alliez dans une forêt, ce serait vraiment différent n’est-ce pas ? Et si vous voyiez ces arbres, vous vous sentiriez connecté à cette forêt, non? Si, tout à coup, j’allais dans cette forêt et que chaque arbre était numéroté de 1 à 10 selon des critères esthétique par exemple, mon expérience de la forêt serait très différente. Alors que tout ce que ces adolescentes recherchent, c’est d’être dans la forêt et d’y être connectées.

Et présentement, ce qu’elles ressentent, c’est un sentiment de séparation. L’estime de soi en prend un coup alors qu’il s’agit de comparaisons résultant du hasard…

Ainsi, lorsque ces personnes se rendent sur ces plateformes, elles sont évaluées et tout ce qu’elles voient leur procure un sentiment de séparation, de déconnexion avec leur moi spirituel car, tout d’un coup, elles sont un numéro et elles sont au-dessus ou en-dessous de ce à quoi elles s’attendent parce que leurs amis ont une évaluation où le nombre de leurs « likes » est plus grand que les leurs.

Pistes de solutions

Il y a deux très bons articles dans la revue Quoi de neuf de l’AREQ (Association des Retraités en Enseignement au Québec) dans leur parution automnale 2024. Le psychologue Jonathan Mercier dit que chez les gens de 70 ans et plus, l’omniprésence de l’IA peut susciter des inquiétudes, d’autre part, l’accès à certains outils peuvent renforcer leur autonomie5.

Plus loin, Samuel Labrecque, conseiller aux dossiers sociaux dit que l’IA s’impose comme une force motrice au sein de nombreuses sphères de la société, nommément, notre façon de vieillir6.

Parlons de la pratique de la méditation. Les gens peuvent apprendre à se sentir mieux. Il s’agit de prendre une pause dans notre monde analogique sans aucun appareil électronique. Essayez ça! Une vraie bouffée d’air frais.

Et puis -parce que vous avez joué de la technologie numérique et, disons, vous n’avez pas reçu autant de « like » que vous escomptiez, votre esprit s’imagine toutes sortes d’idées comme « vous n’êtes pas assez beau ou jolie », pas assez ceci ou cela qui ne suffit jamais. Alors comment ne pas renoncer à notre beauté analogique? En étant conscient-e que nous y renonçons chaque fois que nous « interfaçons » avec n’importe quelle technologie.

Pourrions-nous créer de nouvelles voies éducatives vers la reconnaissance de soi et de vivre dans une vie analogique incarnée sans devenir esclave de la technologie?

Apparemment qu’à New York tout le monde sur les trottoirs tient son téléphone portable comme s’il ou elle lisait dans le creux de sa main ou lui parlait. Aujourd’hui, c’est devenu un mode par défaut, tout le monde est sur son téléphone. Certains disent que ce phénomène s’apparente au mythe de Narcisse7 qui regarde sa propre image dans l’eau stagnante.

Et nous sommes comme dans les temps anciens maintenant : le monde entier passe à ce mode. Et il y a un élément toxique dans tout cela, d’une certaine manière.

Alors, comment nous éduquer et éduquer les générations futures à ne pas renoncer si rapidement à qui elles sont?

Un des membres de ce trialogue a rencontré un des ingénieurs à l’origine du bouton «like ». Ce qu’il a trouvé étonnant avec ce bouton « j’aime » c’est que peut-être sans le savoir, ces protagonistes sont retournés au début de la vie consciente.

Ainsi, alors que nous évoluons dans ce futur fou à partir de ce présent fou, y aurait-t-il des moyens d’apprendre à nous gouverner nous-mêmes dans nos vies analogiques et à interfacer avec l’IA et le numérique de manière à optimiser notre bien-être collectif et à minimiser tous ces différents types de dommages?

En ce siècle, vous avez la conscience et ensuite vous avez la réaction donc le jugement « j’aime ou je ne n’aime pas » sous forme numérique. Cette envie quand on est en ligne : « j’aime ou je n’aime pas ». Pourquoi ? Parce que depuis des milliards d’années, nous nous efforçons de gérer cet aspect organique tapi au fond de notre esprit : « J’aime ou je n’aime pas ». Et maintenant que nous entamons ce processus d’évolution numérique inorganique, la première chose qui est faite est de rééditer les « j’aime ou je n’aime pas » des premiers êtres « humains ». Allez donc savoir!…

Et si ces ingénieurs ne l’avaient pas fait, quelqu’un d’autre l’aurait fait; c’était inévitable. Nous nous jugeons constamment en fonction de la qualité de notre expérience. Nous ne sommes pas à l’abri de ce phénomène.

Maintenant, notre défi est de trouver des moyens de nous déconnecter du bouton « like ». Combien de personnes t’aiment? Combien de personnes ont aimé ce que tu as publié? Cela semble tellement important parce que c’est lié à une dose complète de dopamine. Un sentiment de bien-être ! Et ensuite vous comptez combien de personnes vous apprécient. (?!)

Existe-t-il un moyen de cultiver en nous-mêmes et chez les jeunes (et les moins jeunes) le sentiment de savoir qui nous sommes indépendamment de ce que le monde électronique nous dit ?

De passage devant la Commission parlementaire sur l’impact des écrans et des réseaux sociaux chez les jeunes, la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) s’est alarmée de l’impact de ces plateformes sur l’estime de certains enfants.

Car ils sont de plus en plus nombreux à présenter différents troubles de développement et d’estime, comme ont pu l’observer les membres de la Fédération par le biais de leur pratique, a indiqué son président, le Dr Vincent Oliva. « Le statu quo ne peut pas durer. Il faut agir parce qu’il est probablement minuit moins une », a fait valoir à ses côtés le pédiatre en milieu hospitalier et en clinique externe à Rimouski, Yohann St-Pierre.

À peine huit minutes d’écoute de vidéos à propos de diètes restrictives, qui pullulent en ligne, suffisent à affecter l’estime de soi de certains jeunes, souligne la cheffe du département de psychiatrie au Centre universitaire de santé McGill, la Dre Karine Igartua.

Un débat interne a eu lieu au sein de la FMSQ « à savoir à quel âge est-ce qu’on suggère l’accès au numérique ? », a-t-elle expliqué jeudi. « D’un point de vue strictement scientifique, on pourrait dire 25 ans parce qu’à ce moment les lobes frontaux (du cerveau) sont complètement développés, mais on sait que ce n’est pas réaliste », a indiqué la Dre Karine Igartua.

La FMSQ coupe la poire en deux et recommande à Québec d’instaurer une majorité numérique progressive à partir de 14 ans. Les jeunes pourraient alors y accéder, à condition d’obtenir le consentement parental, et ce, jusqu’à 16 ans.

Un accompagnement devrait également se faire dans les écoles afin de préparer les jeunes à l’atteinte de cette majorité numérique en leur inculquant les précautions à prendre vis-à-vis des réseaux sociaux, plaide la FMSQ.

L’idée d’instaurer une majorité numérique n’est pas nouvelle. Plusieurs pays, dont la France et l’Australie ont déjà légiféré en ce sens, quoique des questions persistent quant à l’applicabilité d’une telle mesure.

En mai dernier, La Presse publiait un sondage SOM démontrant que sept Québécois sur dix appuient l’instauration d’une majorité numérique à 16 ans pour ouvrir un compte sur TikTok, Instagram et autres réseaux sociaux8.

Le premier ministre François Legault s’était alors montré ouvert à l’idée après avoir initialement balayé du revers de la main une proposition en ce sens faite par le Parti québécois. Il a depuis confié à la Commission le mandat de se pencher sur la question devant laquelle la SQ témoignait aujourd’hui.

Et puis il y a l’impact sur la santé mentale… Une étude intéressante, réalisée récemment, a comparé la santé mentale de différentes professions. La profession qui arrive en queue de peloton est celle des politiciens, ce qui est consternant puisque nous avons besoin de ces personnes. C’est une profession très importante dans notre société. Et nous rendons cette profession presque impossible à exercer pour des personnes en bonne santé.

Il y a de nombreuses raisons à cela, mais l’une d’entre elles est qu’il faut constamment s’activer, il n’y a jamais un seul moment où l’on peut être à l’écart. C’est du 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Cela revient à dire qu’il n’y a pas de moments de silence, car tout est également important.

Dans d’autres cas, lorsque vous montez sur scène pour parler aux gens, vous avez la responsabilité de faire attention à ce que vous dites parce que vos mots sont comme des graines semées dans les esprits des gens; si vous dites quelque chose de haineux, alors vous encouragez la haine. Et surtout, quand des politiciens parlent à la télévision, des millions de personnes les entendent; leurs paroles s’incrustent dans votre esprit et à votre tour vous répandez ce qu’il ou elle a dit dans le monde. Nous sommes subjugués comme dans le conte de Grimm : Le joueur de flûte de Hamelin. C’est comme écouter religieusement les paroles du président américain élu et être témoin de sa posture ce qui semble entraîner le peuple américain vers une certaine dégradation.

Réveillez-vous! Vous êtes plus grand que vos pensées et plus grand que le genre de séduction à laquelle nous sommes tous si facilement sensibles. « like & dislike ».

D’autres conséquences perverses très répandues de l’utilisation constante de l’IA en Amérique et ailleurs sur la planète sont les démissions des engagements conjugaux et familiaux. Des maris ont des maîtresses, ou leurs femmes ont des amants. Ces maîtresses ou ces amants vous tiennent des propos dénigrants ou/et empreints de haine à l’égard de votre partenaire de vie (tout comme Trump démonisait Kamala Harris durant la campagne 2024 sans la connaître!).

La haine/le désamour s’installe à demeure dans votre tête et votre cœur jusqu’à détester votre compagne ou votre compagnon de vie. C’est souvent un lavage de cerveau complet. Vous ne pouvez plus discerner le vrai du faux. Vous êtes habité-e par des pensées qui ont été transplantées dans votre tête par votre maîtresse ou votre amant. (Nous revenons à nos trois boutons) L’une ou l’autre est animée ou animé par : l’envie (sentiment de convoitise à l’égard de ce que possède autrui et de ce dont il jouit), la jalousie (sentiment d’envie envers autrui qui possède plus de gloire, de richesse, de succès, de talent, de beauté, etc.) et la cupidité (volonté de s’enrichir à tout prix, désir ardent de richesse : maisons, automobiles, garde-robe, voyages dans les îles, bijoux.) Bref. Tout ce que vous avez bâti avec votre partenaire de vie. Ceci a bien sûr des répercussions sur vos enfants parce que dans cet état vous vous éloignez d’eux; ils se sentent délaissés. Ils sont désespérés. De plus, vous leur montrez que trahir, tromper et humilier votre partenaire de vie est acceptable.

Puis, vous vous séparez pour vous apercevoir que vous étiez complètement aveugle, que votre partenaire de vie même s’il ou elle n’est pas parfait-e vous aimait vraiment pour qui vous étiez!

Vous vous êtes piégé-e vous-même en quelque sorte. Vous avez accepté qu’une personne devenue haineuse, cupide et jalouse entre dans votre tête.

Si vous faites l’inventaire des dommages causés, il sera peut-être trop tard pour revenir en arrière9. Votre cœur sera désormais contaminé par les médisances (« il est comme ci », « elle est comme ça »; « laisse-le, laisse-la » ou pire… ) Et votre chagrin -si jamais vous vous rendez compte de la douleur que vous avez infligée à votre partenaire de vie – que vous aviez choisi-e- ne sera jamais remplacée par de la joie. Ensuite, « bonjour tristesse » et la dépression. La haine sème la haine et détruit tout sur son passage. « Pour faire autant de mal/de peine à un compagnon ou une compagne de vie il faut vraiment être confus-e.10»

Si vous avez fermé votre téléphone, vos appareils ou n’avez pas fait d’interface avec chat GBT, ce n’est pas que « vous êtes moins que ». Vous êtes complètement entier-e comme vous êtes. Lorsque vous commencez à intégrer du yoga ou des sports ou de la méditation, ou de la prière, ou du chant ou des cours d’art ou autres, cela vous rappelle votre être analogique, votre totalité mystérieuse, alors ceci ne pourrait-il pas être un antidote dans le domaine de la santé mentale?

Aux États-Unis, le chirurgien général Vivek H. Murthy, MD insiste sur le fait qu’en ce qui concerne l’épidémie de solitude, tout le monde est « connecté » et tout aussi vulnérable que cet humain peut être, il a une très faible estime de soi11.

Nous sommes assis au sommet d’un super pouvoir appelé «la conscience humaine », surtout lorsqu’elle est incarnée et qu’elle ne vise pas un quelconque idéal.

Ne serait-ce pas là l’un des moyens pour l’humanité de s’en sortir dans les 20 à 30 prochaines années? La réalité du monde est que de plus en plus de gens pratiquent la méditation. Cela peut-il être amplifié, mais pas nécessairement numériquement, de sorte que la sagesse intrinsèque à l’humanité – pas chrétienne, pas bouddhiste, pas islamique ou autres, mais humaine – ait une chance d’être égale à l’intelligence créée par des personnes qui ont inventé les algorithmes qui s’auto-génèrent.

Cela pourrait-il permettre de comprendre que l’IA n’a pas que des inconvénients potentiels ? Existe-t-il un moyen d’appréhender la question dans une perspective plus globale qui inciterait les gens à prendre conscience de leur propre beauté et de leur plein potentiel ?

Tout comme les IA, nos esprits sont loin d’avoir atteint leur plein potentiel. Il y a tant à développer. Et si, pour chaque dollar et chaque minute que l’humanité consacre à l’IA, elle consacrait un dollar et une minute au développement de son propre esprit et celui de ses proches, tout irait mieux. Mais c’est un grand point d’interrogation de savoir si nous le ferons parce que consacrer du temps à son propre esprit, c’est beaucoup plus difficile que de vérifier le plus récent « twit » qui vient d’être publié sur internet.

D’ailleurs, dans la méditation, si vous donnez à l’esprit deux choses à faire, l’une facile et l’autre difficile, votre esprit ira toujours vers la chose la plus facile.

En d’autres mots, il est plus aisé de consulter son téléphone cellulaire que de faire de l’introspection. Nous nous tournons donc vers les choses les plus faciles et puis …nous optons pour l’IA.

Il ne faut pas rêver que le monde entier se mettra à méditer, (faire du sport, ou jouer du piano ou prier, faire du yoga ou du taekwondo, chanter, jouer d’un instrument, etc.). Cependant, si nous pouvions introduire certains des principes de base (issus de ces derniers) de sorte qu’ils soient incorporés dans la technologie, cela donnerait aux gens un peu de temps libre pour le silence.

Espérons que nous réalisions aussi notre chance incroyable, du privilège d’être incarnés depuis la naissance jusqu’à notre mort. Il s’agit d’un nombre infini de moments entre ces deux points que nous pourrions habiter de manière à maximiser nos comportements éthiques; AHIMSA12, et de reconnaître la beauté qui nous entoure et d’adopter la non-violence en minimisant notre impulsion de blesser, de fuir et de craindre, et dans cette reconnaissance trouver la liberté.

Une question se pose alors: s’agit-il d’algorithmes qui tourneraient à l’intérieur des humains aussi? Existe-t-il un moyen de transformer la culture? Celle que nous avons connue avant l’IA pour que les gens l’aient à portée de main?13

Par exemple, que se passerait-il alors que nous croisions une personne dans la rue et établissions un contact visuel avec elle, juste pour le plaisir de se saluer d’humain à humain sans avoir besoin de quelque chose et sans avoir à ce moment-là le nez collé sur notre téléphone cellulaire? (Souvent pour nous donner une contenance.) Que se passerait-il si, en arrivant chez le fromager, la préposée s’arrêtait devant vous souriante, vous regardait droit dans les yeux en disant sincère: « Bonjour, comment allez-vous aujourd’hui? » Et que vous délaissiez votre liste inscrite sur votre téléphone cellulaire et lui répondiez en la regardant amusé-e : je vais bien merci. Et vous? » Qu’arriverait-il? Comment vous sentiriez-vous? Essayez pour voir ce qui se passera.

Si nous reconnaissons que chacun-e devrait connaître son propre esprit pour le bénéfice de tous les êtres vivants, que ce soit en pratiquant la méditation, en priant, en jardinant, en prenant une marche dans la nature, en nageant, etc. Oui mais comment apprendre à connaître son propre esprit ? Et bien, trouvez ce qui fonctionne pour vous, quoi que ce soit… Cela pourrait être la méditation, la thérapie, la prière, l’art, le sport, le karaoké, tout ce qui fonctionne pour vous et alors, investissez -vous! Plus vous vous investissez, plus vous vous améliorerez. C’est la chose la plus importante que vous puissiez vous offrir.

Il n’est jamais nécessaire d’être mal à l’aise. Le problème, c’est toujours l’ego… donc, le bouton « j’aime. »

Quand nous y pensons, nous sommes l’espèce qui sait et qui sait que nous savons, non pas dans le sens de la cognition, mais dans le sens de la conscience et de la métapsychologie. Un mystère pour les scientifiques. Donc si vous êtes déçu-e, de ne pas être au « top » ou un génie, c’est juste une perte de temps parce que chacun-e de nous est un miracle.

Nous sommes l’agencement de matière le plus complexe connu dans l’univers (tel que nous le connaissons) et nous sommes déprimés ! La question est donc la suivante: Pouvons-nous développer une sorte d’éducation qui pourrait nous rappeler notre humanité? Présentement, il ne semble pas qu’il y ait beaucoup de choses à notre disposition qui nous permettraient d’aller jusqu’au bout d’une libération potentielle.

Nous avons d’autres planètes à découvrir, des défis à relever comme le réchauffement climatique. Y a-t-il une possibilité, que nous nous réveillions en tant qu’espèce, pour reprendre le nom que nous nous sommes donnés?

Au niveau individuel, il y a des réponses à cette question, mais au niveau collectif c’est très différent; une partie de ces problèmes se rapporte à la question des histoires.

Un grand nombre de personnes sont liées par des histoires, et une partie de ce que fait la méditation parce que la méditation – qui est une sorte d’anti-histoire – nous permet de nous asseoir dans le moment présent et essayer d’observer ce qui se passe sans histoire. Nous restons assis quelques instants à observer la réalité et immédiatement l’esprit commence à faire remonter de vieilles histoires à la mémoire! Au niveau individuel, quand on pense aux pays et à l’humanité, le ciment qui nous unit, ce sont des histoires.

Au niveau individuel, nous avons une chance, mais au niveau collectif, avec deux milliards de personnes, c’est difficile. En fait, à un niveau collectif plus large, si nous sommes si interconnectés aujourd’hui, pourquoi ne pouvons-nous pas nous influencer les uns les autres de cette manière ?

Les enjeux sont très importants, même sans parler de l’IA. J’y reviens, le réchauffement climatique, comme si nous devions nous rendre compte que si nous donnons plus de fièvre à la planète, les conséquences seront terribles.

Nous ne savons pas exactement ce que ça signifie, mais demandons-nous si, à long terme, il y a une histoire qui est assez grande en ce moment et qui permettrait que nous puissions nous connecter avec elle, reconnaître notre humanité commune et aussi notre dilemme commun d’une manière éthique et reconnaître aussi toute la souffrance et les causes de souffrance et les libérer du mieux que nous pouvons dans nos propres actions individuelles. Ou organiser des communautés et des institutions de cette manière.

Il y a le pouvoir de l’humanité et aussi un danger pour l’humanité. Nous sommes presqu’au bord d’un précipice. Nous pourrions pencher d’un côté comme de l’autre sans savoir aujourd’hui de quel côté nous pencherons.

Nous pourrions commencer par consulter nos intelligences humaines (IH), celles de nos confrères et de nos consoeurs au travail; celle des membres de notre famille et celle de nos amis. Ainsi pourrions-nous élargir la palette de nos choix, agir tout en consultant cet « outil » qu’est l’IA, user de discernement, de ne pas nous laisser berner par tout ce qui se passe sur les réseaux sociaux. Revenons à l’expérience analogique directe que nous offre la vie, prenons des pauses de l’expérience technologique pour nous en servir à bon escient, au bon moment, en gardant un sain équilibre entre l’IA et l’IH.

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  1. John McCarthy (4 septembre 1927 – 24 octobre 2011) est un informaticien et un spécialiste des sciences cognitives américain, l’un des fondateurs de la discipline de l’intelligence artificielle. Aussi, coauteur du document qui a inventé le terme « intelligence artificielle » (IA). Il a développé la famille de langages de programmation Lisp, a influencé de manière significative la conception du langage ALGOL et a popularisé le partage du temps.
  2. https://www.vanityfair.com/news/story/donald-trump-kamala-harris-bitch?srsltid=AfmBOor7WMZjOEk1w2lNP1tL8prMUPuisvZTQImY3bXZrnPNWfm0owXn
  3. Donald Trump a été élevé avec mépris et sévérité par son père, comme le relate le documentaire de Frédéric Mitterrand, « Le parrain de Manhattan. »
  4. https://fr.wikipedia.org/wiki/Chronologie_de_la_guerre_Isra%C3%ABl-Hamas_(2024)
  5. L’intelligence artificielle et le vieillissement, S’adapter émotionnellement à une nouvelle ère technologique, Jonathan Mercier, revue Quoi de neuf de l’AREQ p.16
  6. L’intelligence artificielle au service des personnes aînées. Samuel Labrecque, revue Quoi de neuf de l’AREQ p.18
  7. Dans la mythologie grecque, Narcisse est le fils de Céphise, un fleuve, et de Liriope, une nymphe violée par le dieu des fleuves. Il est réputé pour sa grande beauté autant que pour son égoïsme et sa vanité. De nos jours, « être narcissique signifie trop s’aimer soi-même pour aimer les autres ».
  8. La Presse, 31 janvier 2025 : https://www.lapresse.ca/actualites/sante/2025-01-30/non-aux-reseaux-sociaux-avant-14-ans-recommandent-les-medecins-specialistes.php
  9. https://www.brownfamilylaw.com/people-also-ask/do-men-regret-divorce, environ 50% des hommes et de femmes reviennent sur leur décision.
  10. Byron Katie, Aimer ce qui est, 2022
  11. Together, Vivek H. Murthy, MD. The Healing Power of Human Connection in a Sometimes Lonely World. HarperCollins, 2020)
  12. AHIMSA : Non-violence envers les autres, envers soi-même, envers l’environnement. Le principe de l’ahimsa est enfreint par toute pensée mauvaise, par toute hâte injustifiée.
    La pratique de la méditation est pensée dans le contexte de l’éthique, de ne pas nuire, (AHIMSA) ne pas absorber de substances toxiques, ne pas voler – ne pas prendre ce qui n’est pas à soi. Le dharma des bouddhistes signifie la légalité en ce qui a trait à la gouvernance, nous nous gouvernons nous-mêmes. Pas de haine, pas de mensonge et ni souhaiter du mal à quiconque. « Dans la pensée de Ghandhi, l’AHIMSA exclut non seulement l’acte d’infliger une blessure physique, mais aussi les états mentaux comme les mauvaises pensées et la haine, les comportements méchants tels que les paroles dures, la malhonnêteté et le mensonge. »
  13. Dans le monde des affaires, OUI c’est c’est possible. Cf :danielecyr.ca

Mon nom est Danièle Cyr et je suis Maître Coach intégrale™. Voilà déjà 15 ans que je travaille avec des gens d’affaires. J’ai enseigné à des étudiants en 4ème année du programme d’entreprenariat à l’Université d’Ottawa (Telfer) et à l’université St-Paul. Puis parallèlement dans différents secteurs : éducation à la petite enfance, gouvernement, PME ou organismes, au niveau de la présidence ou de la direction et leur montre comment travailler avec leurs membres d’équipe en « mode IH » ou intelligence humaine (vous serez surpris!) Cela afin d’avancer ensemble dans notre travail pour le mieux-être de l’entreprise, celui de l’équipe et de ses membres; régler des problèmes ensemble, croître ensemble en tant qu’équipe dans un contexte d’entraide et de joie. Oui, c’est possible. Vos membres d’équipe ne voudront plus quitter l’entreprise.

Contactez-moi. Il me fera plaisir de vous rencontrer pour vous expliquer comment je travaille avec vous et votre équipe.

Au plaisir de travailler avec vous.